Madame la Présidente,
Lors de l’ouverture du comité plénier du CREFOP qui s’est tenu au Conseil Régional à Dijon le 21 septembre, puis lors d’une assemblée plénière du Conseil Régional, vous vous êtes félicitée des bons résultats de la Région en termes d’innovation sur l’apprentissage, et vous avez ajouté que vous souhaitiez ouvrir un dialogue avec la première ministre sur les sujets de la réforme de la voie professionnelle, « sujet complexe et délicat quand on voit les crispations qui se font jour ». Vous vous êtes félicitée de la réussite des expérimentations menées dans la région depuis 4 ans « afin d’ouvrir les jeunes des lycées professionnels à l’apprentissage ». Vous prétendez avoir « beaucoup discuté avec le corps enseignant, avec les syndicats ». Et vous vous félicitez de la mise en place du « 2+1 qui est même devenu le 1+2, c’est-à-dire 2 années de formation classique et une année de formation en alternance avec l’entreprise pour obtenir le Bac Pro ». Vous prétendez que « les retours sont bons », et que plus de « 700 élèves se forment dans notre région via ce système, c’est 7 fois plus qu’au lancement de l’initiative, ça augmente régulièrement ».
C’est en tant que représentants de professeurs « crispés » que nous vous adressons cette lettre.
Vous n’êtes pas sans savoir qu’une intersyndicale extrêmement large – pour ne pas dire unanime – s’oppose à la réforme de la voie professionnelle annoncée par le Président de la République, notamment parce qu’elle s’appuie sur une idée rebattue depuis des années par des gouvernements successifs : il faudrait se rapprocher du modèle de l’apprentissage pour mieux former la jeunesse.
Or, un grand nombre d’arguments vont à l’encontre de ce postulat :